La Chine a une fois de plus rejeté mardi l'idée que le sommet du G20 soit saisi de la question de son taux de change et refusé "le jeu des accusations".
"Au cours des trois précédents sommets du G20, (la question) de la monnaie d'un seul pays n'a jamais été au programme", a répété Qin Gang, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
"Dans le contexte actuel, toutes les parties devraient contribuer à la relance de l'économie mondiale et à une croissance forte et équilibrée au lieu de jouer au jeu des accusations et des pressions", a-t-il ajouté.
La semaine dernière, M. Qin avait enjoint les "hommes politiques américains" de cesser de "blâmer les autres" et d'incriminer la sous-évaluation du yuan pour les "problèmes structurels" des Etats-Unis.
Les Etats-unis ont dernièrement accentué leurs pressions pour que Pékin renoue avec plus de souplesse dans son régime de change et laisse le yuan s'apprécier alors que depuis deux ans il était bloqué aux alentours de 6,8 yuans pour un dollar.
Le week-end dernier, à une semaine du G20, la Chine a signalé la fin de ce lien fixe et en a donné pour preuve mardi la fixation d'un cours pivot de 6,7980 yuans contre le dollar, bien plus fort que les 6,8275 de la veille.
Ce cours est le seuil autour duquel la monnaie chinoise fluctue quotidiennement, dans une limite de plus ou moins 0,5% maximum face au dollar.
"Nous allons poursuivre la réforme du mécanisme de taux de change du yuan, sous les principes du processus de décision indépendant, des progrès graduels et contrôlables", a dit le porte-parole, réitérant la position traditionnelle de la Chine.