La situation à Pôle emploi -où l'accueil et le suivi des chômeurs sont réalisés dans des conditions difficiles- a été jugée "intolérable" mercredi par le secrétaire général de la CFDT François Chérèque, qui assure que la centrale va "hausser le ton".
Dénonçant "une situation très intolérable, tant pour les demandeurs d'emploi que pour les salariés, qui subissent des conditions et des charges de travail inacceptables", il a assuré que la CFDT allait "hausser le ton" au sein de l'Unedic et de Pôle emploi et a sommé le gouvernement de prendre ses responsabilités.
Depuis la fusion ANPE-Assedic, les guichets uniques sont "largement mis en place, mais c'est bien la seule chose qui ait avancé, et encore. Les agents suivent chacun plus de 150 à 200 demandeurs d'emplois", au lieu des 60 prévus maximum, a-t-il critiqué dans sa réponse au congrès sur son bilan d'activité.
Face aux problèmes à Pôle emploi, "le gouvernement a fini par autoriser des embauches de conseillers, mais sous contrats précaires! Alors que leur fonction doit précisément être de combattre la précarité par l'accompagnement vers l'emploi: cherchez l'erreur!", a lancé M. Chérèque.
Il a aussi épinglé le fait que Pôle emploi ait "prescrit moins de formations aux demandeurs d'emploi en 2009 qu'en 2008".
"Notre exigence est d'autant plus légitime et forte que ce sont bien les partenaires sociaux de l'Unedic qui financent aux deux tiers le budget de Pôle emploi. Le raisonnement est pourtant simple: qui paye, décide", s'est exclamé le secrétaire général de la CFDT, applaudi.
"Comptez sur la présidence CFDT de l'Unedic et sur notre représentant au conseil d'administration de Pôle emploi pour dénoncer haut et fort ces aberrations. Nous allons hausser le ton, d'autant que la crise n'est pas terminée et que le chômage va se maintenir à haut niveau pendant plusieurs années", a affirmé M. Chérèque.
Laurent Berger, souvent présenté comme le futur numéro un de la CFDT, a aussi affirmé devant le congrès que la CFDT "exige que cela change" pour que "le service public de l'emploi ait réellement les moyens de ses objectifs" car "la situation à Pôle emploi est intolérable" et car "il y a urgence".