La Bourse de Paris a terminé lundi en baisse (-1,21%) dans le sillage du déclin de l'euro et dans un marché très nerveux qui accuse toujours le coup du mauvais chiffre américain sur l'emploi publié vendredi.
A la clôture, l'indice vedette parisien a cédé 41,89 points à 3.413,72 points dans un volume d'échange de 4,01 milliards d'euros.
Après une ouverture en nette baisse, le marché parisien a tenté de limiter ses pertes en milieu de journée à la faveur d'un chiffre meilleur qu'attendu sur les commandes industrielles en Allemagne. Mais dans l'après-midi, l'indice parisien a rechuté dans le sillage du déclin de l'euro et trouvant peu de soutien de la part de Wall Street.
Le chiffre mensuel sur l'emploi américain, qui a déçu les marchés vendredi, a continué à peser sur la tendance ce lundi et ce d'autant plus que les inquiétudes sur les dettes souveraines en Europe restent très aiguës.
"Lundi la faiblesse persistante de l'euro a une nouvelle fois directement pénalisé le marché actions. L'euro n'a pas réussi à rebondir et s'est replié dans l'après-midi entraînant dans son sillage la Bourse", a souligné Fréderic Rozier, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée.
Parmi les titres qui se sont le mieux comportés, on note les valeurs dollars, c'est-à-dire celles qui exportent et profitent du déclin de la monnaie européenne, et celles liées à la construction dopées par une note positive de Goldman Sachs.
Vinci (+0,94% à 36,50 euros) a réussi à résister à la déprime générale et a terminé sur une légère hausse. Saint-Gobain a moins bien resisté cédant -0,12% à 30,57 euros tout comme Bouygues -0,12% à 33,72 euros.
EADS a fini sur une petite hausse (+0,25% à 16,13 euros), encouragée par le repli de l'euro et par des informations de presse sur une commande importante par la compagnie Emirates.
Les technologiques ont lâché du terrain suite à des prises de bénéfices: Alcatel-Lucent -2,91% à 2,06 euros, Cap Gemini -3,32% à 37,15 euros et Soitec -3,42% à 7,59 euros.