La Bourse de Paris évoluait en nette baisse lundi lors des premiers échanges (-1,63%), après les chutes des indices à Wall Street vendredi et des marchés asiatiques, alors que la Hongrie a ravivé les craintes liées aux dettes souveraines en Europe.
A 09H35 (07H35 GMT), le CAC 40 perdait 56,24 points à 3.399,37 points. Il avait perdu 2,86% vendredi, tandis qu'à Wall Street, le Dow Jones avait cédé 3,16% et le Nasdaq 3,64%.
Tokyo a reculé lundi de 3,84%.
Des déclarations alarmistes de dirigeants hongrois sur la situation budgétaire du pays ont ranimé les craintes sur les dettes des Etats en Europe. Ces dirigeants avaient déclaré en fin de semaine dernière que la Hongrie était "dans une situation comparable à celle de la Grèce".
Sous perfusion du FMI, de l'UE et de la Banque mondiale depuis novembre 2008, Budapest devait annoncer lundi de nouvelles mesures de rigueur budgétaire. Le pays ne fait pas partie de la zone euro.
Ces incertitudes "continuent de placer l'euro sous pression", note François Duhen, du CM-CIC. "Seule la mise en oeuvre de plans de restructuration des dettes souveraines crédibles, en cours d'élaboration partout en Europe, nous semble pouvoir, à l'automne au mieux, contribuer à rétablir la confiance", ajoute-t-il.
L'euro est passé dans la nuit de dimanche à lundi sous les 1,19 dollar, avant de se redresser quelque peu. Il évoluait sous les 1,20 dollar lundi matin.
Peu d'indicateurs marquants pour cette séance, à part les commandes industrielles en Allemagne pour avril à la mi-journée.
Du côté des valeurs, Saint-Gobain perdait 0,21% à 30,54 euros, soit beaucoup moins que le marché. Le titre bénéficiait d'une hausse de la recommandation des analystes de Goldman Sachs à "acheter", contre "neutre" auparavant.
Même chose pour Vinci (-0,19% à 36,09 euros). Goldman Sachs a relevé sa recommandation à "acheter", contre neutre" auparavant.
Atos Origin perdait 1,38% à 36,29 euros. La société française de services informatiques a renoncé à se porter candidate au rachat de RBS WorldPay, le géant des paiements électroniques que veut vendre la Royal Bank of Scotland, par crainte de trop s'endetter, selon La Tribune.
EADS gagnait 0,93% à 16,24 euros en raison d'informations de presse sur une grosse commande par Emirates et de la faiblesse de l'euro.
Société Générale cédait 1,46% à 31,12 euros, BNP Paribas 2,42% à 42,08 euros et Crédit Agricole 2,02% à 8,18 euros.