Le numéro un mondial des ordinateurs, Hewlett-Packard (HP), a annoncé mardi qu'il investissait 1 milliard de dollars dans des centres de données automatisés et qu'il allait supprimer 9.000 emplois sur plusieurs années.
Le groupe a toutefois précisé, dans le texte d'une présentation aux analystes sur cette opération, qu'il comptait parallèlement créer 6.000 postes de ventes et livraisons.
HP a annoncé qu'il allait "investir 1 milliard de dollars dans la nouvelle génération de ses activités de services aux entreprises", en s'équipant de "centres de données entièrement automatisés et standardisés".
"HP va consolider les centres de données commerciales, les plate-formes de gestion, les réseaux outils et applications de sa division Enterprise Services", issue du rachat d'EDS en 2008, "pour créer une infrastructure de technologies de l'information plus ajustable, modernisée et automatisée afin de mieux répondre aux besoins des clients", a-t-il ajouté.
"En conséquence de ces gains de productivité et d'automatisation, HP prévoit de supprimer environ 9.000 emplois sur plusieurs années pour réinvestir dans la croissance et améliorer la valeur pour les actionnaires", a souligné le groupe californien.
En outre, HP entend "permettre à ses clients de faire migrer leurs applications vers ces plateformes d'infrastructures modernisées, leur permettant de faire fonctionner leurs activités plus rapidement et efficacement", selon le communiqué.
Pour financer cet investissement, HP va passer une charge exceptionnelle d'environ 1 milliard de dollars sur plusieurs années, dont la moitié sera comptabilisée au troisième trimestre 2010.
Il prévoit qu'une fois finalisée, l'opération va lui permettre de générer des économies annualisées brutes d'environ 1 milliard de dollars à partir de 2013.
Après réinvestissements, et avant impôts, cela représente une économie de 500 à 700 millions de dollars par an, est-il précisé.
HP a finalisé son rachat de la société de services EDS en août 2008, après l'avoir rebaptisée HP Enterprise Services.
Dans la foulée de cette acquisition, le groupe s'est engagé dans une vaste restructuration, avec la suppression de 24.600 emplois sur trois ans dont 9.330 emplois en Europe, et 90% des postes éliminés au sein d'EDS.
"EDS avait besoin de diminuer ses coûts en faisant baisser ses effectifs onéreux, et d'investir dans l'automatisation", et HP "devait faire davantage pour que la combinaison HP/EDS parvienne à rattraper IBM dans le domaine de l'automatisation des centres de données", a observé Louis Miscioscia, analyste de la maison de courtage Colins Stewart.
Ce dernier a salué les mesures annoncées mardi et jugé dans une note que l'entreprise était "très bien placée à court terme en termes de produits et de clients".