L'intersyndicale (CGT, SNAP, Snu-FSU et Sud) de Pôle emploi a appelé lundi le personnel à une grève le 8 juin pour protester contre les réorganisations en cours et les suppressions de postes.
"Des effets désastreux sont d'ores et déjà prévisibles en termes d'emploi puisque les annonces gouvernementales pour Pôle Emploi sont d'une baisse annuelle des effectifs de 1,5 % par an sur 4 ans dès 2011 soit près de 3.000 postes en moins sur les 48 000 actuel", dénonce l'intersyndicale dans un communiqué.
"C'est tout simplement inenvisageable quand tout le monde reconnaît l'impossibilité d'accomplir aujourd'hui nos missions de service public", ajoute le texte.
Plusieurs agences de Pôle emploi ont été touchées par des mouvements de grès au cours des dernières semaines, à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) contre des "locaux inadaptés", à Graulhet (Tarn), contre des suppressions de postes, ou à Rennes Nord, pour obtenir la titularisation de collègues au statut précaire, en dénonçant un déficit de 9,5 postes dans leur agence.
"Les déclarations de Laurent Wauquiez (secrétaire d'Etat à l'Emploi, ndlr) indiquant que le dispositif rebond pour les chômeurs en fin de droit serait opérationnel dès le 1er juin dans tous les Pole Emploi, constituent une véritable opération de poudre aux yeux", a estimé l'intersyndicale.
Selon elle, "aucune communication interne en direction des agents, aucune disposition validée au sein des instances représentatives du personnel, aucune finalisation des procédures spécifiques en matière d'accès aux contrats aidés, aux formations ou à l'aide forfaitaire mensuelle n'a été mise en oeuvre".
"De plus, ces mesures se trouvent placées sous le signe menaçant des injonctions du Président de la République : tout chômeur qui refuserait l'une de ces +propositions+ se verra radié", a dénoncé le communiqué.
"Une nouvelle fois, les personnels de Pôle Emploi, en première ligne, vont se trouver en difficulté pour répondre aux sollicitations pressantes et légitimes des demandeurs d'emploi qui voudront faire valoir leurs droits", a ajouté le texte.