Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a jugé jeudi qu'il fallait "faire très attention à trouver le juste équilibre" entre toutes les mesures destinées à prévenir le risque de nouvelle crise financière afin de ne pas pénaliser la croissance.
"Nous sommes tous d'accord dans le G20 pour renforcer les exigences de capital des banques, pour que les +coussins de sécurité+ dans le bilan des banques soient plus importants et que les Etats ne soient pas amenés à venir au secours des banques aussi vite lorsqu'il éclate une crise, c'est ce que nous sommes en train de faire", a expliqué M. Noyer à la télévision LCI.
"Est-ce qu'il faut un deuxième niveau de fonds qui seraient financés par une taxe ?", comme la Commission européenne l'a proposé mercredi, "c'est au gouvernement de le décider", a-t-il répondu.
"Mais ce qu'il faudra bien faire, c'est le calcul total de ce qu'on demande aux banques à la fois dans leur bilan et éventuellement dans une taxe en sus", a souligné Christian Noyer.
"Parce qu'au total, ce sont des prélèvements qui peuvent être répercutés sur le coût du crédit, et donc répercutés négativement sur la croissance. Donc il faut faire très attention à trouver le juste équilibre de toutes ces mesures!", a-t-il conclu.
Selon la proposition de Bruxelles, un réseau européen de "fonds de résolution des défaillances bancaires", créés selon des règles communes, serait mis en place à titre préventif par les Etats. Les banques seraient tenues d'y cotiser.