La présidente de l'organisation patronale italienne Confindustria a apporté son soutien jeudi à la cure d'austérité adoptée par le gouvernement de Silvio Berlusconi mais a réclamé des réformes structurelles pour réduire le poids de l'Etat et relancer l'économie.
Le plan d'austérité "contient des mesures que Confindustria demande depuis longtemps et nous soutenons donc la ligne de rigueur du président (du Conseil) Berlusconi et du ministre de l'Economie" Giulio Tremonti, a déclaré Emma Marcegaglia à Rome au cours de l'assemblée annuelle de son organisation qui fête ces cent ans cette année.
Mais "remettre en ordre les finances publiques ne suffit pas et ce n'est même pas durable sans de profondes réformes structurelles. Des réformes qui modifient le périmètre de l'action" de l'Etat, a-t-elle ajouté.
Pour la "patronne des patrons" italiens, après la crise, le gouvernement, qui est sorti renforcé des élections régionales de la fin mars, doit mettre les trois prochaines années sans élections à profit afin de lancer des réformes "qui sont plus que jamais urgentes" pour relancer l'économie du pays.
Elle a donc appelé le gouvernement, comme elle l'avait déjà fait en avril lors d'un congrès à Parme, à réduire la fiscalité et à tenir son engagement à le faire d'ici 2013, à augmenter l'âge de départ en retraite ou à prendre des mesures pour améliorer la productivité et libéraliser l'économie.
Le gouvernement italien a approuvé mardi soir une sévère cure d'austérité de 24,9 milliards d'euros sur les années 2011 et 2012 afin d'assainir les finances publiques du pays et rassurer les marchés.
Ce plan qui doit permettre à l'Italie de ramener comme promis le déficit public à 2,7% du PIB en 2012, est basé sur une réduction des dépenses publiques, grâce notamment à un gel du salaire des fonctionnaires durant trois ans, et sur un renforcement de la lutte contre l'évasion fiscale.