Jean-Luc Laurent, reconduit mercredi à la tête de l'Etablissement public foncier (EPF) d'Ile-de-France, s'est prononcé lundi pour "des rapports entre égaux" avec la future Société du Grand Paris (SGP) qui sera chargée par l'Etat de l'aménagement autour des nouvelles gares.
"Entre la SGP et l'EPF, il faudra qu'il y ait un dialogue nécessairement fondé sur des rapports entre égaux", a déclaré M. Laurent au cours d'une conférence de presse.
Selon le maire MRC du Kremlin-Bicêtre, délégué au Grand Paris au conseil régional d'IdF, "il y a une SGP qui aura vocation à acquérir du terrain et puis il y a l'EPF, qui est déjà présent, et qui va continuer à être présent".
Créé en 2006, l'EPF IdF intervient dans cinq des huit départements franciliens (Seine-et-Marne, Essonne, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Paris) pour accroître l'offre de logements et soutenir le développement économique.
Il a signé des conventions totalisant 846 millions d'euros d'engagements avec des communes et intercommunnalités (plus 37 millions en cours de signature).
"Nous avons un potentiel de création de 30.000 logements et de 1.500.000 m2 de locaux d'activités pour les entreprises", a déclaré M. Laurent.
Selon le directeur général de l'EPF, Gilles Bouvelot, "50% à peu près des interventions sont dans la bande du kilomètre autour du tracé" de la double boucle de métro automatique autour de Paris, qui doit être réalisée par la SGP.
A Pleyel (nord de Paris), point névralgique du projet, l'EPF a signé une convention avec la communauté d'agglomération de Plaine Commune, la commune concernée, Saint-Denis, et l'île Saint-Denis.
"On va commencer par acheter des parcelles stratégiques, le temps que les études définissent les projets de secteurs opérationnels", a déclaré M. Bouvelot.
L'EPF intervient aussi à Orly-Thiais, à Marne-la-Vallée, sur le plateau de Saclay.
Il va emprunter pour la première fois en 2010 à hauteur de 45 millions d'euros.