
Le gouvernement allemand sera en mesure de décider du déblocage de l'aide à la Grèce vendredi prochain, une fois que le Parlement allemand aura donné son feu vert, a indiqué vendredi le ministre de l'Economie Rainer Bruederle.
"Le gouvernement allemand sera en mesure d'agir vendredi, une fois que le Parlement aura donné son autorisation", a déclaré M. Bruederle, qui a rencontré son homologue portugais José Vieira da Silva lors d'une brève escale à Lisbonne après une visite au Brésil.
Des responsables parlementaires allemands avaient indiqué cette semaine que les deux chambres du Parlement pourraient décider d'ici au 7 mai de l'aide à la Grèce, mais que ce calendrier n'était pas garanti.
La zone euro se prépare à approuver ce week-end le principe au moins du déclenchement de l'aide à la Grèce, lors d'une réunion des ministres des Finances, mais une validation ultime par les chefs d'Etat et de gouvernement pourrait être encore nécessaire.
Le chef de file du groupe des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a convoqué une réunion de l'Eurogroupe dimanche à Bruxelles à 14H00 GMT à cette fin, a annoncé vendredi à l'AFP son porte-parole.
"La solution ne consiste pas uniquement à faire un chèque. La solution passe par la résolution des problèmes et la Grèce doit résoudre ses problèmes", a estimé le ministre allemand, cité par l'agence portugaise Lusa.
M. Vieira da Silva a affirmé de son côté que "la réponse européenne qui se met en place aura un effet probablement décisif pour mettre un terme au risque de spéculation sur la dette souveraine des pays européens".
Les gouvernements de l'Allemagne et du Portugal, considéré comme le deuxième maillon faible de la zone euro, ont décidé d'entretenir des "contacts fréquents", a en outre indiqué M. Bruederle.
"Nous devrons discuter beaucoup et nous devrons montrer que l'Europe sait agir et prendre les bonnes décisions", a-t-il ajouté.
Selon le ministre allemand, "la situation au Portugal n'est pas comparable à celle de la Grèce". "Les conditions ici sont complètement différentes", a-t-il estimé, jugeant que "le Portugal est dans le bon chemin".