La CFDT a estimé mercredi, après la publication des chiffres du chômage en mars, qu'il n'y avait "pas d'amélioration sensible de la situation de l'emploi", s'inquiétant notamment "des proportions alarmantes" du chômage de longue durée et des chômeurs de plus de 50 ans.
Dans un communiqué, le secrétaire national Laurent Berger écrit que "la crise continue d'aggraver la situation de l'emploi" et que les chiffres du mois de mars "ne font pas apparaître d'amélioration sensible de la situation de l'emploi".
"Le nombre de demandeurs d'emploi en recherche active a globalement augmenté (+0,5% depuis un mois). Depuis le début de la crise, ils sont 25% de plus dans cette situation, soit 4 millions de personnes au total", relève la CFDT.
Elle souligne aussi que "le nombre de chômeurs de longue durée (+40% depuis le début de la crise) et de demandeurs d'emploi de plus de 50 ans (+30% depuis le début de la crise) est en progression constante". "Ces chiffres atteignent des proportions alarmantes", commente M. Berger.
Il note que "désormais, plus d'un tiers des demandeurs d'emploi sont des chômeurs de longue durée" (35,3% selon les statistiques officielles, ndlr).
Cette réaction contraste avec celles de membres du gouvernement. La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, avait noté "avec satisfaction cette baisse du chômage qui confirme la stabilisation du marché de l'emploi depuis le début de l'année".
La CFDT demande à nouveau que "les moyens de Pôle emploi" soient "renforcés" et réclame "des mesures structurelles pour sauvegarder et développer l'emploi". De même, il faut "renforcer les solutions +former plutôt que licencier+", ajoute la confédération de François Chérèque.