La Grèce a entamé "des actions préparatoires" pour une éventuelle activation de l'aide financière européenne et du FMI, a indiqué vendredi le Premier ministre grec Georges Papandréou, lors d'un débat au Parlement sur l'économie.
"L'activation ou non de l'aide UE-FMI dépend de l'intérêt du pays (...) nous faisons toutes les actions préparatoires", a indiqué M. Papandréou, répondant à une question du parti de la gauche radicale, Syriza, sur le rôle du FMI dans le mécanisme d'aide européenne.
Le ministère des Finances a indiqué jeudi que le gouvernement souhaitait clarifier ce mécanisme et entamer des discussions avec la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) sur "un programme de politiques économiques", précisant toutefois que cela ne constituait pas "une demande d'aide".
"Le FMI est déjà là et il est en train de contrôler nos finances", a souligné le Premier ministre, évoquant la tutelle tripartite de la Commission, du FMI et de la BCE mise en place par l'UE en février face à la dérive budgétaire grecque.
Il a réitéré que la décision de l'eurozone le 25 mars de finalement mettre sur pied un plan de sauvetage, avec une "participation minoritaire" du FMI avait permis d'éviter un recours unilatéral de la Grèce au Fonds.
Les ministres de la zone euro ont décidé un programme d'aide à la Grèce, qui doit couvrir une période de trois ans, avec un volume de crédits allant jusqu'à 30 milliards d'euros, au taux de 5%, pour la première année. Cette aide devrait être combinée à un apport du FMI, d'un montant de 10 à 15 milliards d'euros.
Le FMI et la Commission ont annoncé l'arrivée lundi de représentants à Athènes pour discuter des conditions permettant un éventuel prêt à la Grèce, qui traverse une grave crise financière.
Invoquant ses "réflexes socialistes", M. Papandréou a toutefois réaffirmé que l'UE aurait pu trouver d'autres solutions pour mettre en place un soutien à ses pays-membres dans le besoin. Rappelant que le groupe socialiste européen avait préconisé l'adoption "de garanties" de prêts, ou "d'euro-obligations", il n'a pas exclu à long terme que l'UE se dote de telles formules de sauvetage.