La CGT a critiqué mercredi des propositions du président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, revenant, selon elle, à une "étatisation de la Sécurité sociale", affirmant qu'elle "ne laissera pas détruire" la "Sécurité sociale solidaire".
Dans un communiqué intitulé "Copé propose l'étatisation de la Sécurité sociale", la CGT rappelle que, dans les Echos du 2 avril, M. Copé a proposé de fusionner l'impôt sur le revenu et la CSG, ainsi que les Urssaf et l'administration fiscale.
Pour la CGT, "cette proposition impliquerait nécessairement la fusion du budget de l'Etat et de la loi de financement de la Sécurité sociale".
"La notion de cotisations sociales, salaire socialisé, disparaîtrait : elles deviendraient un impôt comme un autre qui évoluerait au gré des politiques publiques, et pourraient par exemple être remplacées par la TVA", estime-t-elle.
"Les finances sociales seraient noyées dans le budget de l'Etat, et passeraient sous les fourches caudines de la RGPP (révision générale des politiques publiques, nldr)", ajoute-t-elle.
"Elles seraient soumises au même traitement que préconise Jean-François Copé pour les dépenses de l'Etat, c'est-à-dire un blocage en euros courants (...) Les dépenses d'assurance maladie ou les retraites seraient érodées tous les ans du montant de l'inflation, au nom de la réduction des déficits, et de la règle sacro-sainte pour les libéraux du refus de la hausse des prélèvements obligatoires", poursuit la centrale syndicale.
"La CGT ne laissera pas détruire notre Sécurité sociale solidaire", écrit-elle encore.