La France et la Turquie se sont fixé pour objectif d'augmenter de 50%, à 15 milliards d'euros, le volume des échanges commerciaux d'ici 2012, a déclaré mercredi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en visite à Paris.
"Pour 2012, nous nous sommes fixé un objectif de 15 milliards d'euros en ce qui concerne le volume du commerce extérieur entre la France et la Turquie", a déclaré M. Erdogan devant le patronat français (Medef) après une rencontre avec le président Nicolas Sarkozy.
Le volume du commerce extérieur est actuellement "tout à fait insuffisant: fin 2009 il était d'à peu près 10 milliards d'euros - il y a un excellent équilibre moitié-moitié dans NOS exportations et importations - mais nous souhaitons que ce volume augmente sérieusement", a-t-il poursuivi.
Cet objectif illustre la vitalité des relations économiques entre les deux pays, par ailleurs en désaccord sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, que le président français ne souhaite pas, et sur les sanctions contre l'Iran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique.
Le Premier ministre turc a rappelé que l'année dernière la France était "passée au deuxième rang dans les exportations turques après l'Allemagne".
"Elle est également devenue le 4ème pays dont nous importons le plus à l'heure actuelle (...), en 2009 des investissements français en Turquie ont été réalisés à hauteur de 438 millions d'euros et ainsi la France est devenue le 3ème investisseur direct en Turquie, ça aussi c'est très important", a-t-il dit.
Parmi les domaines de partenariat à privilégier, M. Erdogan a cité l'énergie verte, l'énergie nucléaire, le tourisme, le secteur spatial. Il a également évoqué "le marché important du point de vue du réseau de distribution de gaz naturel" en cours de privatisation et dans lequel il s'est dit "sûr que GDF-Suez va prendre toute sa place".