Réactions mardi à l'Assemblée au propos de Jean-François Copé (UMP), se disant sans "religion définitive" sur la remise en cause du bouclier fiscal (plafonnant les impôts à 50% des revenus):
- François Goulard (UMP, villepiniste): "Enfin, on commence à être entendus! Je pense que nous aurons une loi de finance rectificative d'ici l'été, ou bien lors du vote du budget à l'automne, on pourra remettre en cause cette mesure sociale qui est le symbole de l'injustice et de l'inéquité. Le plus tôt sera le mieux. J'y crois dans la mesure où le président du groupe accepte cette remise en cause et que beaucoup de parlementaires UMP y sont favorables même s'ils ne le disent pas.
C'est vrai que Dominique de Villepin avait fait un bouclier fiscal à 60%. Mais la conjoncture n'était pas la même".
- Jérôme Chartier (UMP, porte-parole de son groupe pour le budget): "Jean-François Copé a son point de vue. Moi, je souhaite que le bouclier fiscal soit maintenu".
- Marie-Anne Montchamp (UMP, villepiniste): "Je ne vois pas comment l'on peut préparer la rentrée des finances publiques avec un blocage aussi rédhibitoire que celui du bouclier. Comment demander une évolution de la CRDS ne serait-ce que minime, en considérant que les plus riches d'entre nous en seraient exonérés?"
- Pierre Méhaignerie (UMP, président de la commission des Affaires sociales) : "Avec certains, nous réfléchissons à maintenir le plafond (d'impôt) à 50%, mais aussi à créer soit une tranche nouvelle, soit un impôt minimum sur les hautes tranches, pour plus de justice fiscale"
- Lionnel Luca (UMP): "Supprimer le bouclier fiscal serait une mesure tout à fait légitime, avec la suppression de l'ISF et en créant une tranche supplémentaire d'impôt sur le revenu"
- Bruno Le Roux (porte-parole du groupe PS): "S'il y a des députés de droite qui sont en désaccord avec le bouclier fiscal, c'est un renfort pour nous mais, sur le fond, les Français ne peuvent pas comprendre que l'on maintienne des injustices en période de crise". M. Copé "essaie de trouver des parades à la mauvaise politique du président".
- Pierre Moscovici (PS) : "Il est temps à droite de se fixer une religion sur ce sujet. Ce n'était pas la taxe carbone qu'il fallait modifier mais bien le bouclier fiscal. C'est un symbole beaucoup plus fort de la justice dans laquelle vivent les Français".