Un projet d'arrêté fixant le programme de sciences économiques et sociales (SES) pour la future classe de seconde à la rentrée, dont l'AFP a obtenu copie, introduit les notions de "pouvoir d'achat", de "valeur ajoutée" et de "chômage".
Ce projet d'arrêté, qui est "un texte amendé tenant compte de la consultation" engagée par le ministère de l'Education, notamment sur son site internet, "a été envoyé aux membres de la commission spécialisée sur le lycée qui se réunit le 24 mars", a-t-on indiqué au ministère de l'Education.
Ce texte sera ensuite proposé au Conseil supérieur de l'Education (CSE) du 1er avril, a-t-on ajouté, en soulignant qu'il était encore "amendable".
A la rentrée prochaine, l'étude de l'économie sera étendue à tous les élèves de seconde. Ils devront obligatoirement suivre les SES ou les "Principes fondamentaux de l'économie et de la gestion", avec la possibilité d'opter pour les deux.
Un premier projet de programme, soumis à la consultation fin janvier, avait suscité une avalanche de critiques, notamment parce que disparaissaient du programme les thèmes d'"emploi", de "chômage", d'"inégalités", de "pouvoir d'achat". Il lui était aussi reproché de n'offrir qu'une place réduite aux sciences sociales par rapport à l'économie.
Le projet prévoit cinq grands "thèmes d'exploration" avec chacun deux questions, au lieu de quatre thèmes dans la version initiale. Le quatrième thème, initialement appelé "choix individuels et choix sociaux", devient "formation et emploi". Un cinquième, "individus et cultures", est ajouté.
Dans le premier thème ("ménages et consommation"), apparaît la notion de "pouvoir d'achat", absente du premier projet. Dans le deuxième thème ("entreprises et production"), figure la notion de "valeur ajoutée".
Dans le quatrième ("formation et emploi") est introduite la notion de chômage, sous la question "le chômage: des coûts salariaux trop élevés ou une insuffisance de la demande?".
En outre, alors qu'il était d'abord demandé aux enseignants d'étudier "au moins les dix premières questions", le projet d'arrêté demande de traiter "obligatoirement la première question de chacun des cinq thèmes et au moins huit questions sur les dix proposées".
La consultation engagée par le ministère s'est terminée le 12 mars.