La compagnie aérienne britannique British Airways (BA) a évalué lundi à 7 millions de livres seulement, soit environ 7,7 millions d'euros, le coût journalier de la grève de son personnel navigant, et a maintenu inchangées ses prévisions financières pour son exercice en cours.
BA a estimé, dans un communiqué publié au soir du troisième jour de la grève de son personnel navigant, que les mesures compensatrices qu'il avait mises en place "ont très bien réussi".
L'ex-compagnie nationale du Royaume-Uni a indiqué qu'elle avait pu assurer ce week-end "78% de ses vols long-courrier", et 50% de ses vols courts. Ces vols ont été effectués avec des taux de remplissage moyens de 68% et 69%, respectivement, a assuré BA.
Résultat, la compagnie affirme avoir transporté plus de 86.000 passagers sur l'ensemble du week-end, alors qu'elle tablait sur 82.500 initialement.
Selon BA, "cette performance opérationnelle solide, due aux efforts des employés, a réduit significativement l'impact financier" de la grève du personnel navigant, et "la meilleure estimation actuelle est que cette grève de trois jours aura coûté 7 millions de livres par jour".
La compagnie précise du coup que ses prévisions de résultats financiers pour l'exercice qui s'achève à la fin du mois "restent globalement inchangées". En février, le groupe avait dit tabler sur une perte annuelle record sur cet exercice.
Le personnel navigant de BA a démarré samedi une grève de trois jours à l'appel du syndicat Unite, pour protester contre des suppressions d'emploi et des mesures d'austérité salariale que la direction veut imposer au personnel navigant, pour réduire les lourdes pertes de la compagnie.
Si un compromis entre la direction et Unite n'est pas trouvé d'ici là, une nouvelle grève de quatre jours démarrera samedi prochain.