Le train pour l'emploi et l'égalité des chances, qui ralliera dix villes d'ici fin mars avec plusieurs milliers d'emplois ou de formations proposées, a attiré mardi gare de l'Est à Paris des dizaines de candidats, a constaté une journaliste de l'AFP.
Pour sa troisième édition, le train partira mardi soir de Paris et fera étape dans les gares de Rennes, Tours, Clermont-Ferrand, Bordeaux Saint-Jean, Toulouse-Matabiau, Marseille-Saint Charles, Lyon-Perrache, Dijon, Strasbourg, Lille-Flandres, avant de rejoindre Paris-Nord, le 31 mars.
En 2009, les exposants avaient annoncé 15.000 offres d'emploi à bord du train. Cette année, certains recrutent, d'autres proposent des formations ou contrats en alternance.
La SNCF, la Poste, Orange, Axa, Manpower, Synergie (travail temporaire), la fédération du commerce et de la distribution, la fédération du transport et de la logistique, l'armée de Terre et de l'Air mais aussi Pôle emploi, les Missions locales ou l'Afpa sont présentes.
Quai 27, des dizaines de candidats, souvent jeunes, faisaient la queue pour déposer un CV ou avoir un entretien à l'intérieur du train, dont plusieurs wagons ont été aménagés avec des petits boxes pour accueillir les candidats, préinscrits par internet (www.train-emploi.fr).
"Mon obsession dans cette crise est qu'on ne ralentisse pas les actions de lutte contre la discrimination à l'emploi. On était environ à 20.000 offres d'emploi proposées en 2009 lors de cette opération, on sera à 38.000 cette année", a déclaré à la presse le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez.
Appelant à "dépoussiérer les pratiques de recrutement", il a dit "croire au CV anonyme s'il n'est pas imposé aux entreprises".
"On est dans une crise majeure de l'emploi, il est logique qu'on ait un afflux de demandes. Une quarantaine de candidats sont inscrits pour des entretiens aujourd'hui", a affirmé à l'AFP Patrick Aguirre, directeur général chez Manpower, précisant que plus d'un millier d'offres seront proposées par son groupe en France, dont 200 en CDI et 300 en CDD.
"En période de crise, toutes les discriminations sont réactivées. Les jeunes diplômés des quartiers sont deux fois plus au chômage que les autres", a averti Gisèle Atwel, responsable d'un département de Pôle emploi spécialisé dans le placement de jeunes diplômés de zones urbaines sensibles.