La compagnie aérienne franco-néerlandaise Air France-KLM a enregistré pour le treizième mois de suite une baisse du trafic passagers en janvier, mais a mieux rempli ses avions, selon des chiffres publiés lundi.
Le nombre de passagers kilomètre transporté (PKT), qui correspond au nombre de passagers transportés multiplié par la distance parcourue, a reculé de 1,6% sur un an à 15,9 millions, après une baisse de 4,6% en décembre, selon un communiqué.
Le recul du nombre brut de passagers transporté a en revanche été plus important, de 3,2% à 5,1 millions, ce qui montre que la compagnie aérienne a surtout subi des pertes sur des courtes distances.
Elle a en revanche mieux rempli ses avions, grâce à une politique de réduction des capacités, ce qui a permis au coefficient d'occupation de progresser de 1,4 point à 78%.
En Europe, où Air France-KLM a été affectée par les mauvaises conditions météorologiques sur l?Europe, frappée par une vague de froid et la grève de deux jours du contrôle aérien français à la mi-janvier, le nombre de clients a baissé de 4,4% à 3,2 millions.
La compagnie aérienne y subit aussi de plein fouet la concurrence des compagnies aériennes low cost, l'irlandaise Ryanair et la britannique easyJet en particulier, ainsi que du train.
Air France-KLM avait dévoilé, en novembre, une nouvelle stratégie pour contrer les low cost. Elle a ainsi décidé de réduire la plupart des tarifs de ses moyen-courriers à partir du 1er avril et de limiter certaines prestations sur ces vols.
Le coefficient d'occupation a progressé pour l'Europe de 1,8 point à 61,6%.
La baisse de trafic se poursuit aussi ailleurs mais le coefficient d'occupation augmente quasiment partout, à l'exception du réseau Caraïbes & Océan Indien.
Air France-KLM a bien mieux rempli ses avions sur le réseau Amériques, avec un coefficient d'occupation qui progresse de 3,5 points à 83,8%.
L'activité fret s'est redressée, particulièrement sur le réseau Asie, souligne Air France-KLM. Le trafic a ainsi progressé de 2% à 865 tonnes kilomètre transportée.
Le groupe doit publier le 10 février les résultats de son troisième trimestre décalé (octobre à décembre). Selon les analystes de la Société Générale, il devrait subir une nouvelle perte trimestrielle, après avoir déjà été dans le rouge au premier et au deuxième trimestre.
La perte d'exploitation devrait être de l'ordre de celle subie l'an dernier, soit 194 millions d'euros, estime la Société Générale dans une note.