Le gouvernement mise désormais sur une croissance soutenue, qui lui permettrait de faire baisser la dette publique dès 2013, selon ses dernières prévisions transmises lundi soir à Bruxelles.
Dans son projet de budget 2010 présenté fin septembre, la France tablait sur une envolée de la dette, qui passait de 84% du Produit intérieur brut (PIB) en 2010 à 91% du PIB en 2013.
Dans le programme de stabilité transmis lundi à Bruxelles et dont l'AFP a obtenu une copie mardi, elle s'attend désormais à ce que la dette progresse jusqu'en 2012 (à 83,2% du PIB en 2010, 86,1% en 2011 et 87,1% en 2012), puis reflue à 86,6% en 2013.
Cette réduction serait possible grâce au retour d'une croissance à 2,5% par an dès 2011, qui lui permettrait de revenir dans les critères de Bruxelles, avec un déficit public à 3% du PIB en 2013.
A partir de 2011, "le ratio d?endettement ralentirait progressivement sous l?effet d?une croissance plus soutenue et de la réduction des déficits", souligne le programme de stabilité.
Le "grand emprunt" de Nicolas Sarkozy aurait un impact sur la dette de 5 milliards d'euros cette année et, en moyenne, de 3,5 milliards d'euros les quatre années suivantes, précise le document.
Les éventuelles plus-values fiscales seront affectées à partir de 2010 à la réduction du déficit budgétaire, et donc au désendettement, rappelle-t-il aussi.
Un scénario alternatif table sur une croissance un peu moins dynamique à partir de 2011 (2,25%), qui permettrait de ramener le déficit public à 3% en 2014 et non plus en 2013. Dans ce scénario, la dette est attendue à 86,6% du PIB en 2011, 88,4% en 2012, 89,0% en 2013, et ne commencerait à baisser qu'en 2014, à 88,6% du PIB.