Dette et déficit public. La dette publique globale, intégrant les budgets de l’Etat, des collectivités territoriales, et de la Sécurité sociale, devrait atteindre le niveau encore jamais connu de 83,2% de la richesse nationale produite (PIB), selon la version du budget présentée le 19 janvier devant le conseil des ministres.
Le déficit de l’Etat devrait atteindre cette année le montant record de 149,2 milliards, contre 138 milliards en 2009. Ce déficit est creusé par les 35 milliards d’euros mobilisés par l’emprunt national.
Il devrait atteindre 8,2% du PIB cette année, contre 7,9% en 2009. Nicolas Sarkozy pourrait devoir expliquer aux Français ce soir comment la France pourrait atteindre son objectif de déficit de 3% du PIB, sans augmentation d’impôts. Le gouvernement espère une croissance de 1,4% pour cette année, après une chute de 2,25% du PIB en 2009.
Chômage. Le gouvernement espère une croissance de 1,4% pour cette année, ce qui ne devrait pas suffire à inverser la courbe du chômage. 120 000 emplois pourraient disparaître cette année, contre 453 000 en 2009, selon les prévisions. Le gouvernement devrait donc gérer cet emploi négatif, malgré une croissance d’emploi positive. La question des chômeurs en fin de droit, qui devraient être un million cette année, occuperait particulièrement le gouvernement.
Ce dernier estime que la responsabilité de trouver des solutions au chômage relève de la responsabilité de l’Unedic. Les membres de cette association de gestion de l’Assurance chômage considèrent au contraire que le gouvernement doit résoudre ce problème. Nicolas Sarkozy pourrait inviter les partenaires sociaux et l’Etat à traiter ce problème de concert.
Salaires des patrons. Nicolas Sarkozy devrait difficilement échapper à une question sur les salaires du patron d’EDF Henri Proglio. Les Français acceptent mal que ce patron touche un salaire de 1,6 million de l’entreprise publique, ainsi que 450 000 euros d’indemnités annuelles de Veolia. Henri Proglio avait annoncé jeudi renoncer à son salaire de Veolia.
Mais les 13,1 millions d’euros versés par Veolia pour sa pension ont relancé la polémique. Les hommes politiques de l’opposition se sont indignés de ce « double salaire », selon les mots de Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche). Le salaire d’Henri Proglio serait au centre des préoccupations des Français pour ces questions posées au Président, juste derrière la burqa.