Le Snu, membre de la FSU, ex-premier syndicat de l'ANPE et hostile à la fusion avec les Assedic, a été confirmé jeudi dans sa position de premier syndicat de Pôle emploi avec 18,98%, talonné par FO à 18,47% au plan national, selon des résultats quasi-définitifs de la direction.
"La CGT se classe troisième avec 15,39%, devant la CFDT qui a recueilli 14,55%. La CFE-CGC est à 10,10%", selon la même source.
Les 48.000 salariés de Pôle emploi, dont 30.000 issus de l'ANPE et les autres des Assedic ou nouvellement embauchés, élisaient pour la première fois leurs représentants, sur fond de mécontentement sur les conditions de travail et de réception des chômeurs, et les tensions liés à la fusion.
Soumis à forte pression par l'explosion du nombre de demandeurs d'emploi, le personnel était appelé à voter depuis le 9 novembre, Provence-Alpes-Côte d'Azur ayant voté seulement lundi.
Une partie du personnel de cette région est appelé à un deuxième tour, de même qu'une partie de la direction générale, mais sans pouvoir changer la donne.
En application des nouvelles règles de représentativité syndicale qui oblige à franchir le seuil de 8% (Pôle emploi est assimilé à une branche professionnelle), la direction perd comme interlocuteurs pour les négociations la CFTC (6,68%), le Snap (ex-CFTC) à 5,49% et l'Unsa (3,13%).
L'Unsa est devancée par Sud Emploi (4,59%), inégalement implanté, qui, sans entrer dans le jeu des négociations, réalise la plus forte progression.