
Le président américain Barack Obama va annoncer jeudi qu'il impose des taxes aux grandes banques américaines afin de récupérer les milliards de dollars versés par les contribuables pour sauver le système financier pendant la crise, a annoncé mercredi un haut responsable.
M. Obama va annoncer cette décision alors que de nombreux groupes financiers ayant reçu des fonds publics s'apprêtent à annoncer des bonus importants pour leurs principaux dirigeants, au grand dam de la population américaine qui fait face à un taux de chômage élevé.
L'administration Obama a fait savoir à plusieurs reprises qu'elle entendait récupérer intégralement les fonds du plan de recapitalisation des banques (TARP) d'un montant de 700 milliards de dollars.
"La président Obama va annoncer jeudi le plan de son administration pour récupérer les pertes du TARP sous la forme d'une cotisation imposée aux entreprises financières les plus importantes du pays", a dit le responsable sous le couvert de l'anonymat.
"Le président et l'équipe économique (de la Maison Blanche) ont estimé qu'il était important de discuter des moyens de récupérer chaque centime pour le peuple américain plus vite que ne l'exige la loi", a-t-il ajouté.
Selon la presse, la somme récoltée grâce à cette cotisation pourrait s'élever à 120 milliards de dollars, mais le responsable a estimé que ce chiffre était exagéré.
La façon dont cette cotisation sera calculée reste incertaine, mais elle pourrait concerner les transactions "à haut risque" menées par les grandes banques et organismes financiers.
Le plan de recapitalisation des banques américaines mises à genoux par la crise des crédits "subprime", décidé par la précédente administration de George W. Bush et poursuivi par celle de M. Obama, s'élevait à 700 milliards de dollars.
Selon un rapport du Trésor au Congrès publié lundi, 545 de ces milliards ont été engagés, dont 372,62 ont été effectivement dépensés. Sur cette somme, 165,18 milliards ont été remboursés par les banques et 209,44 milliards restent donc dus à l'Etat.