Le Fonds monétaire international a annoncé lundi l'envoi d'une mission en Grèce à la demande des autorités d'Athènes, indiquant qu'y serait examinée "l'éventualité d'une assistance technique" pour aider à redresser les finances publiques du pays.
"A la demande des autorités grecques, une équipe du Fonds monétaire international se rendra à Athènes à partir du 12 janvier (mardi) pendant environ une semaine pour examiner l'éventualité d'une assistance technique du FMI sur la réforme des retraites, la politique fiscale, l'administration fiscale et la gestion du budget", a indiqué un porte-parole du FMI à Washington dans un communiqué.
"La mission s'inscrit dans le cadre de la surveillance habituelle que le FMI apporte à ses Etats membres", a ajouté ce porte-parole.
La Grèce avait reçu pendant trois jours, de mercredi à vendredi, une visite d'experts de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne, venus examiner l'état des finances publiques du pays.
L'UE et le FMI ont déjà fourni conjointement à deux Etats membres de l'Union des prêts destinés à les aider à les sortir de la crise: la Hongrie en novembre 2008 et la Lettonie le mois suivant. Mais ces deux pays ne sont pas, contrairement à la Grèce, membres de la zone euro.
Le communiqué du FMI n'a pas fait mention d'une assistance financière à la Grèce.
Les inquiétudes sur le niveau de la dette publique grecque, qui a franchi en 2009 le seuil de 100% du produit intérieur brut selon les projections du FMI, se sont intensifiées depuis quelques mois.
En décembre, les trois grandes agences de notation ont successivement abaissé la note de dette souveraine du pays, d'abord Fitch à "BBB+" le 8, puis Standard and Poor's le 16 à "BBB+" également, et enfin Moody's à "A2" le 22.
Dans son dernier rapport annuel sur l'économie grecque, publié en août, le FMI relevait de "graves soucis de compétitivité" et estimait que l'impératif de réduction du déficit budgétaire ne pouvait "pas être reporté à plus tard".
"La Grèce doit désormais ENTREPRENDRE un ajustement fiscal très douloureux, mais ce n'est pas vraiment à cause de la crise. La crise a seulement mis en lumière des problèmes qui se sont accumulés pendant des décennies", déclarait le 28 décembre le directeur du département Europe du FMI, Marek Belka.