Le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé jeudi avoir conclu un accord à l'amiable avec le laboratoire israélien Teva, qu'il a autorisé à vendre une version générique de son anti-ulcéreux vedette Nexium aux Etats-Unis à partir de 2014.
En vertu de cet accord, dont les aspects financiers n'ont pas été dévoilés, Teva, qui contestait la validité du brevet du Nexium (nom commercial de l'esomeprazole) aux Etats-Unis, et voulait en lancer une version générique, a reconnu "que tous les brevets en question étaient valides et applicables", selon un communiqué d'AstraZeneca.
De plus, Teva a admis que la fabrication d'un générique aurait violé six brevets du Nexium. En échange du renoncement à toute procédure en justice, il pourra fabriquer un tel générique à compter du 27 mai 2014.
AstraZeneca avait déjà conclu en 2008 un accord similaire avec un autre fabricant de génériques en 2008, le groupe indien Ranbaxy, auquel il avait également accordé le droit de fabriquer un tel générique à compter de la même date.
Parallèlement, AstraZeneca a également signé un accord avec Teva concernant un autre médicament gastrointestinal, le Prilosec (nom commercial de l'omeprazole). Teva, qui en fabrique déjà une version générique aux Etats-Unis, va verser une somme non divulguée à AstraZeneca, pour le dédommager d'atteintes à ses brevets.
Le Nexium est le médicament le plus vendu d'AstraZeneca. Sur les neufs premiers mois de l'exercice 2009 (derniers chiffres disponibles), cet antiulcéreux a dégagé un chiffre d'affaires de 3,68 milliards de dollars au niveau mondial, loin devant les deux autres médicaments gastro-intestinaux phares du groupes, le Losec et le Prilosec, qui ont récolté à eux deux 696 millions de dollars.