Un rapport commandé par le gouvernement et rendu public mercredi préconise un plan de près de 4 milliards d'euros en 10 ans pour aider les plus démunis à réduire leurs factures de chauffage et d'électricité.
Il s'agit, par un traitement préventif et non plus seulement curatif, de réduire le nombre de situations d'impayés des factures énergétiques et d'éviter que les ménages ne consacrent une fraction trop élevée de leur revenu à se chauffer ou s'éclairer.
Environ 3,4 millions de ménages dépensent en effet plus de 10% de leurs revenus à régler leurs factures d'énergie, les mettant dans une situation de "précarité énergétique", souligne ce rapport remis aux secrétaires d'Etat au Développement durable et au Logement, Valérie Létard et Benoist Apparu.
Les dépenses en énergie domestique s'élevaient en moyenne, en 2006, à 590 euros par habitant et par an, ce qui correspond à 3,8% des revenus des ménages, selon l'Insee. Mais il est passé de 10 à 15% pour les ménages modestes, entre 2001 et 2006, à cause de la forte hausse des prix mondiaux de l'énergie.
Aussi le rapport demande la mise en place de neuf mesures dans un "plan de lutte contre la précarité énergétique" d'un coût de 3,975 milliards d'euros, dont 1,7 milliard à la charge de l'Etat et 353 millions à celle des collectivités locales.
La proposition la plus novatrice est la création d'un "chèque énergie", en moyenne de 2.500 euros, pour inciter à effectuer des travaux d'isolation et sur les systèmes de chauffage mais aussi aider à acquérir des équipements électro-ménagers plus performants.
Les premières mesures devraient être annoncées "à l'issue du conseil des ministres du 20 janvier", a indiqué à l'AFP Valérie Létard.