L'émirat de Dubaï a annoncé lundi la création d'un tribunal spécial chargé de trancher les litiges entre le conglomérat public endetté Dubai World et ses créanciers.
Selon un décret du souverain de Dubaï, cheikh Mohammad ben Rached Al-Maktoum, le tribunal sera basé dans la zone franche du centre financier international de Dubaï (DIFC). Il sera présidé par un juge britannique, Sir Anthony Evans, qui est déjà en charge des affaires juridiques du DIFC.
"Par cette mesure, le gouvernement de Dubaï exprime son souci de préserver les droits des créanciers de Dubai World et de ses filiales", a affirmé un communiqué officiel.
"Le tribunal aura l'autorité, si nécessaire, de superviser la réorganisation financière de Dubai World et ses filiales, et sera autorisé à arbitrer les disputes relatives à la restructuration de la dette de Dubai World et ses filiales", a-t-il ajouté.
La création du tribunal est également destinée à "garantir que les institutions financières recouvreront leurs pleins droits", selon le communiqué.
Cette mesure fait suite à l'annonce par les autorités de l'émirat qu'elles allaient payer la dette de 4,1 milliards de dollars du géant immobilier Nakheel, filiale de Dubai World, parvenant à maturité lundi, après avoir obtenu une aide de 10 milliards USD d'Abou Dhabi, le riche émirat pétrolier voisin.
L'annonce d'aide est intervenue le jour même de l'arrivée à maturité des obligations islamiques du géant immobilier de Dubaï, Nakheel, filiale de Dubai World, alors que les milieux financiers craignaient un défaut de paiement.
Dubai World a annoncé le 30 novembre qu'il allait restructurer certaines des 10 compagnies composant le groupe et renégocier avec les créanciers leur dette d'une valeur de 26 milliards de dollars, dont celle de Nakheel.