Le président du régime d'assurance chômage (Unedic) Geoffroy Roux de Bézieux (Medef) a estimé lundi qu'"il y a des signes d'espoir" pour l'évolution du chômage en France, tout en reconnaissant "beaucoup d'incertitudes".
"Il y a des signes d'espoir et il y a beaucoup d'incertitudes. Les prévisions faites en commun avec Pôle emploi sont de 90.000 chômeurs de plus sur 2010 (y compris ceux exerçant une activité réduite ou dispensés de recherche d'emploi ndlr), ce qui est beaucoup pour les gens concernés mais pas beaucoup par rapport aux 509.000 sur 2009", a dit M. Roux de Bézieux sur BFM.
Observant qu'"un très mauvais chiffre (des inscriptions au chômage ndlr) au mois d'octobre, un peu plus de 50.000, est venu doucher les espoirs d'un ralentissement", il a noté que l'emploi est "très sensible à la hausse du PIB et au moral des chefs d'entreprise, puisque la reprise est aussi l'espoir de reprise" mais que "l'effet psychologique est très difficile à modéliser".
"Aujourd'hui, on est relativement optimistes: 90.000 demandeurs d'emploi supplémentaires sur 2010 et une baisse du chômage sur 2011 et surtout sur 2012, mais on est très vigilants sur ces variations de conjoncture", a résumé le président de l'Unedic.
Il a aussi estimé que "structurellement, la démographie fera que le chômage va redescendre".
Par ailleurs, M. Roux de Bézieux a précisé que l'Unedic lancera "si ses prévisions sont exactes" une deuxième tranche d'emprunt "de l'ordre de deux milliards d'euros avant l'été".
Pour lui, le recours à l'emprunt pour combler le déficit du régime est "la bonne solution" car "par ces temps de crise, les chefs d'entreprise n'ont pas envie de voir augmenter leurs cotisations et les chômeurs baisser leur indemnisation".