Le nombre des "renforts temporaires" affectés au service public de l'emploi dans les régions où la situation est la plus difficile pendant la crise sera connu d'ici la fin de la semaine, a déclaré jeudi le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez.
"Je ne peux pas vous donner le chiffre, puisque j'attends le résultat pour la fin de semaine", a-t-il déclaré sur RMC/BFM TV.
Une "évaluation" est en cours avec le directeur général de Pôle emploi, Christian Charpy, selon M. Wauquiez.
Deux sources concordantes au conseil d'administration de Pôle emploi ont indiqué à l'AFP que les renforts n'iraient pas au-delà d'un millier de personnes. En bénéficieraient les régions Franche-Comté, Centre, Poitou-Charente, ainsi que d'autres comme Rhône-Alpes.
Alors que des syndicats, comme FO, exigent des renforts "pérennes", M. Wauquiez a insisté sur le caractère "temporaire" du personnel supplémentaire.
"Si jamais j'embauche à tout crin dans cette période en CDI (...) ça veut dire qu'on aura creusé le trou du déficit et qu'on aura embauché au-delà du nécessaire", a-t-il affirmé. Le gouvernement entend aussi "s'appuyer aussi sur les agences d'intérim, mobiliser les Missions locales et tout le monde".
Le nombre d'inscrits au chômage a augmenté de plus de 20% en un an (catégories A, B et C) et Pôle emploi doit gérer 4,28 millions de personnes toutes catégories confondues (A, B, C D et E), selon les chiffres fin octobre.
Le nombre de demandeurs d'emploi suivi par conseiller bat des records, loin des promesses faites quand la fusion de l'ANPE et des Assedic a été décidée.
Environ un conseiller de Pôle emploi sur cinq (20,9%) s'occupe de plus de 130 demandeurs d'emploi et en Franche-Comté, région à forte proportion de sous-traitants automobiles, cette situation concerne 58% des agents.
Le 23 novembre, Nicolas Sarkozy avait indiqué n'être "pas fermé" à une augmentation des effectifs "dans les régions où la situation est la plus tendue" tout en excluant des renforts "définitifs".
Une intervention du chef de l'Etat qui a heurté certains administrateurs de Pôle emploi, amers de se voir "réduits au rôle de chambre d'enregistrement" (CGT).