L'A380 d'Air France, qui a dû faire demi-tour vendredi peu après son décollage, a connu une panne du pilote automatique, a déclaré à l'AFP Erick Derivry, porte-parole du SNPL, principal syndicat de pilotes de la compagnie, qui a qualifié cet incident de "petite anomalie".
"La panne a été générée après le décollage. Le pilote automatique ne s'enclenchait pas", a-t-il expliqué.
"Il faut remettre l'incident en perspective. Cela fait l'objet d'un suivi attentif. Des incidents en vols, des avions qui font demi-tour en vol et qui ne se posent pas à l'aéroport prévu, il y en a plusieurs par heure", a toutefois relativisé le porte-parole du SNPL, soulignant qu'il s'agissait "d'une petite anomalie".
La réglementation interdit de traverser l'Atlantique au-dessus de 28.000 pieds si le pilote automatique est hors service.
"L'équipage aurait pu techniquement traverser l'Atlantique en-dessous des 28.000 pieds sans problème, mais l'appareil n'avait pas assez de carburant" car plus un avion vol bas, plus il consomme, a-t-il expliqué.
Selon lui, l'équipage, "après plusieurs tentatives pour relancer le pilote automatique (...) a décidé de faire demi-tour".
"C'est pour ça que l'avion est resté en l'air une heure et demie : pour essayer de répondre à cette petite anomalie technique. N'ayant pas trouvé de solution, il ne pouvait que retourner à New York".
M. Derivry a précisé qu'il y avait à bord un contrôleur de l'OCV (organisme de contrôle en vol), ainsi qu'un pilote d'essais d'Airbus, car l'A380 est en phase de lancement chez Air France.
L'incident a eu lieu cinq jours après le début des vols commerciaux de l'A380 d'Air France, première compagnie européenne à mettre en service le plus gros avion de ligne au monde.
Air France a indiqué lundi, sans plus de précision, qu'une "panne informatique mineure" avait contraint l'A380 qui assurait la liaison New-York Paris à faire demi-tour.