Les représentants de 22 pays européens favorables à une régulation des marchés agricoles se réuniront le 10 décembre à Paris pour "réfléchir à l'avenir de la politique agricole commune" (PAC), a annoncé lundi le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire.
"Nous organisons à Paris le 10 décembre prochain une réunion du G22 pour réfléchir à l'avenir de la politique agricole commune", a déclaré le ministre lors d'un point presse après une rencontre avec son homologue espagnole, Elena Espinosa Mangana.
"Il est temps de se mettre en ordre de bataille pour défendre une politique agricole commune forte, pour défendre une PAC rénovée, les travaux doivent commencer le plus rapidement possible", a-t-il ajouté.
"Je souhaite que la France prenne la tête du mouvement en faveur de la rénovation de la politique agricole commune", a-t-il déclaré.
"Tout l'objet de cette réunion à Paris est de montrer notre attachement à la politique agricole commune, notre attachement aux outils de régulation européens qui sont les seuls capables de garantir l'avenir agricole européen et notre volonté de faire preuve d'imagination, d'audace".
Cinq pays n'ont pas rejoint ce G22: le Royaume-Uni, le Danemark, la Suède, les Pays-Bas et Malte.
Rappelant l'importance des négociations à venir et les enjeux, il a expliqué que l'avenir de la politique agricole commune se jouait "demain". "Il va falloir imaginer de nouveaux instruments, il va falloir regarder quel budget on consacre à la PAC", a-t-il rappelé.
"La France prend l'initiative, elle réunit des Etats et elle fera des propositions. Il faut montrer que la France prend la main sur la politique agricole commune", a-t-il déclaré.
Les négociations sur le futur budget de la PAC 2013 commenceront dans les prochaines semaines. Alors que certains pays souhaitent limiter le budget de la PAC, la France défend une PAC "ambitieuse", "volontariste" qui doit donner à l'Europe "son indépendance alimentaire". La France est la principale bénéficiaire des aides de la PAC.