"On est encore dans la crise et il ne faut pas se laisser abuser par le yoyo des marchés financiers", a estimé jeudi le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez, après la publication du nombre d'inscrits à Pôle emploi, qui a de nouveau accéléré en octobre.
"La crise est d'abord humaine et sociale, et les chiffres du mois d'octobre confirment qu'on n'en est pas sorti du point de vue de l'emploi", a déclaré à l'AFP M. Wauquiez.
"Sur les mois à venir, d'ici au premier semestre, on va rentrer dans une phase où on aura des mois d'embellie et des mois plus difficiles. L'important c'est de garder le cap et son sang froid, ne pas relâcher nos efforts, et que les mois d'embellie ne soient pas surestimés ni que les mois durs n'aboutissent à une forme de découragement ou de fatalisme", a-t-il ajouté.
"La feuille de route, pour nous, reste d'utiliser à plein tous les outils de la politique de l'emploi", a ajouté M. Wauquiez qui "travaille avec la direction de Pôle emploi pour identifier les régions et les postes sur lesquels affecter des renforts temporaires" après le "feu vert" reçu du chef de l'Etat.
"On travaille également avec les opérateurs privés pour voir comment les utiliser dans la crise", a-t-il ajouté.
Interrogé sur la comparaison à l'Allemagne où le chômage a une nouvelle fois reculé en octobre même si cela n'annonce pas un retournement de tendance, M. Wauquiez a souligné "une différence majeure avec l'Allemagne qui a une baisse de sa population tandis que nous, on a une hausse de la population active qui fait que tant qu'on n'a pas 1,5% de croissance, le chômage ne baisse pas".
"Donc c'est plus dur pour la France que pour l'Allemagne, même si la croissance de la population active est un de nos atouts compétitifs", a-t-il dit.