Quelque 263.400 personnes ont adhéré au régime de l'auto-entrepreneur depuis son lancement en début d'année, mais seuls 47.500 ont déclaré jusqu'ici avoir encaissé un chiffre d'affaires, avec un montant cumulé de 383 millions d'euros, selon de nouvelles données publiées mardi.
Ces chiffres diffèrent de ceux communiqués dimanche à l'AFP par le secrétaire d'Etat aux Petites et moyennes entreprises (PME) Hervé Novelli. "Ils ont été revus à la hausse", explique-t-on dans son entourage.
Dans un communiqué, Hervé Novelli rappelle mardi que l'Insee comptabilisait au 31 octobre 263.400 auto-entrepreneurs. Parmi eux, seuls les 147.000 inscrits au cours du premier semestre devaient déclarer leur chiffre d'affaires fin octobre, et uniquement s'ils en avaient réalisé un.
L'entourage du secrétaire d'Etat a affirmé à l'AFP qu'un peu moins d'un tiers de ces 147.000 auto-entrepreneurs ont effectivement déclaré un chiffre d'affaires témoignant d'une activité réelle, soit environ 47.500 personnes.
M. Novelli avait déclaré dimanche que 40% des auto-entrepreneurs concernés avaient déclaré un chiffre d'affaires. "Il s'agit d'un ordre de grandeur qui devrait être atteint une fois que les déclarations en retard auront été enregistrées", a-t-on justifié dans son entourage.
"Les auto-entrepreneurs concernés ont généré un chiffre d'affaires de 383 millions d'euros", selon le communiqué. Ce chiffre porte sur les deux premiers trimestres et partiellement sur le troisième (uniquement pour les auto-entrepreneurs qui s'étaient inscrits au cours du premier semestre).
Le chiffre d'affaires moyen par déclaration est de 3.990 euros pour chacun des trimestres. M. Novelli assure qu'il s'agit d'un résultat "élevé compte tenu de la diversité des auto-entrepreneurs", dont certains exercent à plein temps alors que d'autres ne font que compléter leur revenu.
Le régime de l'auto-entrepreneur permet aux salariés, chômeurs, retraités ou étudiants de développer une activité à titre principal ou complémentaire pour augmenter leurs revenus, avec des démarches simplifiées et un régime fiscal avantageux.
Depuis son lancement le 1er janvier, ce statut a permis de doper les créations d'entreprises, qui ont battu des records ces derniers mois.