Le hausse du chômage, malgré des embauches à Pôle emploi, a augmenté le nombre de demandeurs d'emploi que les conseillers doivent aider à retrouver du travail, et qui dépasse les 94 personnes par conseiller, selon la direction, confirmant une information parue jeudi dans Les Echos.
Il s'agit d'"une moyenne", à la fois supérieure au mois de juin (90 demandeurs d'emploi par conseiller) et au-dessus des objectifs de 30 à 60 affichés par le gouvernement quand il a décidé, après l'élection de Nicolas Sarkozy, de fusionner l'ANPE et les Assedic dans Pôle emploi.
Environ un conseiller de Pôle emploi sur cinq (20,9% contre 15% en juin) s'occupe de plus de 130 demandeurs d'emploi et en Franche-Comté, région à forte proportion de sous-traitants automobiles, cette situation concerne 58% des agents, selon le quotidien économique, la direction confirmant à l'AFP que "c'est de cet ordre là".
En un an, le nombre d'inscrits à Pôle emploi a augmenté de plus de 20% et il pourrait franchir la barre des 4 millions fin octobre avec les départements d'outre-mer (DOM) pour les demandeurs d'emploi inscrits catégories A, B, C, c'est-à-dire tenus d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi.
Fin septembre, il atteignait 3,745 millions en métropole et 3,972 millions avec les DOM (catégories A, B, C).
Selon le Snu (membre de la FSU, et ex-premier syndicat de l'ANPE en 2008), les chiffres de la direction sont en dessous de la réalité sur le terrain et le portefeuille moyen d'un agent serait, selon ce syndicat, "malheureusement entre 170 et 200 demandeurs en moyenne".
Pôle emploi emploie près de 48.000 personnes et en a recruté 1.840 cet été, sans compter les quelque 500 personnes recrutées en CDD pour les plates-formes téléphoniques créées mi-août pour alléger le travail des agences, dont le poste doit être pérennisé, a annoncé mi-octobre le ministère de l'Emploi.