Le ministère de l'Emploi s'est saisi de la question des locaux et des conditions de travail à Pôle emploi, alors que la configuration actuelle sans bureaux attitrés pose problème selon le personnel et ne permet pas toujours la confidentialité requise pour les chômeurs.
"On est en train de travailler sur la question immobilière, et notamment sur les conditions de travail des agents et des locaux dans lesquels ils travaillent", a déclaré à l'AFP le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, au cours d'un entretien téléphonique jeudi soir.
"On travaille aussi sur la question de savoir dans quel bureau ils peuvent être amenés à travailler", a-t-il ajouté.
Parmi les doléances du personnel de Pôle emploi, qui élit ses représentants depuis cette semaine, l'absence de bureaux attitrés est un problème, obligeant à des pérégrinations en fonction des tâches occupées par demi-journées, de même que l'absence de système informatique commun entre ex-ANPE et ex-Assedic.
Une expertise menée en septembre en Poitou-Charente à la demande du comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) a constaté que "bien souvent chaque matin, c'est la course à la recherche d'un bureau".
"L'accoustique d'une façon générale est négligée. La confidentialité n'est assurée ni dans les espaces d'accueil, ni dans les espaces d'entretien", selon ce constat dressé par le cabinet Technologia.
"D'une façon générale, les espaces d'accueil sont surdimensionnés par rapport à ceux des bureaux et locaux d'usage commun", ont-ils conclu et "l'ambiance +salle des pas perdus+ où la moindre conversation d'accueil est partagée par tous, tout comme le coup de fil confidentiel du demandeur d'emploi n'offre pas d'emblée les conditions rassurantes d'un accueil digne".