Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, souhaite que le débat sur la manière de faire supporter aux banques une partie de leur sauvetage se poursuive, et que quatre options pour y parvenir, dont une taxation des transactions financières, continuent à être explorées, a déclaré lundi son porte-parole.
Le Premier ministre "veut que le débat se poursuive", et "il continue à penser que les quatre options (qu'il a développées depuis samedi, ndlr) sont intéressantes et qu'elles devraient être explorées plus avant", a indiqué le porte-parole.
M. Brown a appelé, samedi devant les ministres du G20 réunis à Saint Andrews en Ecosse, puis lundi dans une tribune au Financial Times, à ce qu'une sorte de "contrat social" soit conclu entre les banques de la planète et la société, aux termes duquel elles financeraient de quoi assurer leur sauvetage.
Il a énuméré différentes solutions, comme un fonds, la modification des exigences de capital, une prime d'assurance ou "une taxe sur les transactions financières mondiales", c'est-à-dire une taxe de type Tobin.
L'économiste américain James Tobin avait suggéré dans les années 70 une taxe sur les transactions financières pour ralentir la volatilité sur le marché des changes. L'idée en a resurgi avec la crise. Mais les milieux financiers ont toujours déclaré l'idée inapplicable.
Le FMI a été chargé en septembre par les chefs d'Etat du G20 d'émettre des propositions en vue de faire supporter aux banques "le fardeau" de leur sauvetage. Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a d'ores et déjà indiqué samedi que, de son point de vue, il ne pouvait s'agir d'une taxe de type Tobin, à son avis "impossible à appliquer".