L'aide publique à la création ou à la reprise d'entreprise accordée aux demandeurs d'emploi sera accessible dès le premier jour de chômage, selon un amendement au budget 2010 de l'emploi que le gouvernement a fait voter jeudi par les députés.
Jusqu'à présent, les demandeurs d'emploi dont l'ancienneté d'inscription est inférieure à six mois au cours des 18 derniers mois ne peuvent pas toucher cette aide.
L'objectif est de toucher 4.000 demandeurs d'emploi supplémentaires, par rapport à l'objectif assigné aux préfets de 20.000 créateurs à accompagner.
Aucun moyen complémentaire n'est cependant débloqué: "afin d'assurer l'équilibre de la mesure, il est proposé au sein des 40 millions d'euros prévus en 2010 au titre de Nacre (nouvelles aides à la création d'entreprise) de réduire à due concurrence les crédits d'ingéniérie dédiés à apporter une expertise spécialisée sur les projets complexes", a précisé le gouvernement dans l'exposé des motifs de l'amendement. "En conséquence, le coût moyen d'une aide est ramené de 1.975 euros à 1.550 euros", selon l'amendement.
"Cette mesure a ainsi pour ambition d'assurer l'accompagnement d'un plus grand nombre de personnes qui s'engagent dans une démarche de création d'entreprises pour créer leur emploi plutôt que de couvrir les besoins en expertise des projets d'entreprises les plus complexes", selon la même source.
Le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a défendu "une mesure de simplification".
Il existe deux dispositifs d'aide publique à la création (ou reprise) d'entreprise pour les chômeurs: Accre consistant en une exonération du paiement des cotisations sociales pendant la première, voire la 2e année de vie de l'entreprise, et Nacre, ouvrant droit à une avance remboursable de 10.000 euros et une assistance conseil.
76.500 entreprises ont été ainsi créées en 2006, à longévité variable.