Le numéro 2 mondial de l'électroménager, le suédois Electrolux, a annoncé lundi un bénéfice net en forte hausse (+92%) et meilleur qu'attendu au troisième trimestre, porté par des réductions de coûts et des prix favorables, ainsi que de nouvelles restructurations aux Etats-Unis.
Electrolux, qui avait déjà annoncé vendredi la fermeture d'une usine employant 450 personnes en Espagne, annonce qu'il va également fermer deux usines de lave-linges avec 950 employés dans l'Iowa dans le centre des Etats-Unis.
Entre juillet et septembre, le leader européen de l'électroménager a dégagé un bénéfice net part du groupe de 1,63 milliard de couronnes (160 millions d'euros), en hausse de 92% sur un an, en dépit d'une demande toujours en recul, profitant de prix peu élevés et de l'impact positif de ses restructurations passées, indique-t-il dans son rapport trimestriel.
Les analystes tablaient sur un bénéfice net de 782 millions de couronnes, selon un consensus réalisé par Dow Jones Newswires.
"Presque tout nous a été favorable durant ce trimestre", écrit le PDG du groupe, Hans Straaberg, dans son rapport financier. "Le creux cyclique dans les prix des matières premières et les prix (de vente) stables ont été décisifs dans l'amélioration de NOS résultats. D'autres facteurs positifs sont une meilleure gamme et des réductions de coûts significatives".
"La demande continue à être faible, même si le rythme du déclin s'est ralenti", souligne néanmoins le patron.
Electrolux, qui fabrique notamment réfrigérateurs, lave-vaisselles et aspirateurs, multiplie les plans de restructuration depuis 2004, le plus souvent en déplaçant la production dans des pays aux coûts salariaux plus faibles. L'Europe, où la demande baisse régulièrement, est particulièrement visée.
La production des usines américaines de Jefferson et Webster City, dont la fermeture est prévue respectivement pour le dernier trimestre 2010 et le premier trimestre 2011, sera déplacée à Juarez, au Mexique, pour un coût total estimé à 630 millions de couronnes.
Electrolux annonce également avoir lancé "une étude sur la viabilité future" d'une usine de cuisinières en Suède avec 240 employés.
Le suédois est le premier groupe européen d'électroménager et le deuxième dans le monde derrière l'américain Whirlpool. Ses autres principaux concurrents sont notamment l'allemand Bosch-Siemens et l'italien Indesit.
Après deux périodes consécutives de perte, Electrolux, qui a déjà annoncé plus de 3.000 suppressions d'emplois cette année à la suite de la crise économique mondiale et son impact sur la demande d'électroménager, était sorti de la zone rouge au deuxième trimestre.