Le groupe franco-belge d'énergie GDF Suez va signer un accord global avec le gouvernement belge ce jeudi portant sur la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires belges, a-t-on appris de sources proches du dossier.
L'accord doit être présenté devant le Parlement belge jeudi après-midi, ajoute-t-on de mêmes sources.
Il prévoit que le producteur d'électricité Electrabel, filiale belge de GDF Suez, et son concurrent SPE (racheté en mai par EDF) payent une contribution de 230 millions d'euros par an en moyenne entre 2010 et 2014.
Electrabel s'acquiterait de 75% de cette taxe, soit environ 860 millions d'euros sur cinq ans.
GDF Suez va également s'engager à embaucher 10.000 personnes en Belgique sur la même période.
Le groupe franco-belge promet aussi d'investir 500 millions d'euros dans les énergies renouvelables en 2010 dans le pays.
En échange, le gouvernement belge va autoriser les plus vieilles centrales belges à fonctionner jusqu'en 2025. Les réacteurs Doel-1 et Doel-2 (Flandres) et celui de Tihange-1 (Wallonie) atteindront 40 ans en 2015, ce qui est théoriquement leur durée de vie maximale.
GDF Suez réalisera des travaux d'un coût total de 800 millions d'euros d'ici à 2015 pour permettre à ces trois réacteurs de fonctionner 10 ans de plus.
Le groupe exploite les sept réacteurs nucléaires belges, via sa filiale Electrabel.
Pour l'année 2009, GDF Suez estime qu'il n'est pas assujetti à une taxe sur le nucléaire, alors que la Belgique exige 500 millions d'euros aux centrales belges au titre de leur rente nucléaire pour 2009.
GDF Suez a déjà payé sa part d'une taxe de 250 millions d'euros imposée en 2008 au secteur nucléaire tout en la contestant devant la Cour constitutionnelle.
Le patron de GDF Suez Gérard Mestrallet avait fait savoir jeudi dernier qu'il ne s'acquitterait pas de la contribution demandée pour 2009.
GDF Suez affirme être le premier contribuable du Royaume, avec 370 millions d'euros versé à l'Etat belge en 2008.