
Alors que le niveau de la violence continue de baisser en Irak, Washington accueille mardi et mercredi une conférence destinée à attirer les investisseurs dont le pays a cruellement besoin.
La "Conférence Etats-Unis - Irak sur les affaires et l'investissement", première du genre, est organisée dans un grand hôtel de la capitale fédérale.
La secrétaire d'Etat Hillary Clinton doit donner dans la matinée le coup d'envoi de cette manifestation, qu'elle a qualifiée lundi de "priorité très importante pour nos deux pays". Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki est également attendu, à la tête d'une importante délégation.
La conférence, co-organisée par le gouvernement américain, doit permettre à des entreprises américaines et irakiennes d'entrer en relation et à des entrepreneurs américains de rencontrer des responsables irakiens, notamment des dirigeants régionaux.
Sami al-Araji, chef de la Commission nationale d'investissement, a admis ne pas attendre de signature de contrats à la conférence, lors de laquelle quelque 750 projets doivent être présentés.
Selon M. al-Araji, quelque 200 entreprises doivent participer à l'événement. La majorité d'entre elles opèrent dans le secteur des infrastructures de base, mais la conférence couvre aussi l'agriculture, la banque et la finance, la défense, l'électricité, la santé, l'éducation, la construction, le gaz et le pétrole, le tourisme, l'industrie et les transports.
L'économie irakienne demeure en lambeaux, plus de six ans après l'invasion américaine et la chute du dictateur Saddam Hussein. Le gouvernement estime à 400 milliards de dollars les besoins de la reconstruction. Un chiffre à comparer aux 67 milliards de budget annuel, dont la plus grande partie est absorbée par les salaires des agents de l'Etat.
Les espoirs d'investissement découlent de l'amélioration de la sécurité sur le terrain.
Le nombre de victimes de la violence était, en septembre, le plus bas depuis cinq mois. Il était aussi inférieur de moitié au niveau observé un an plus tôt.
L'Irak reste cependant un pays dangereux selon les critères occidentaux, comme l'ont démontré les attentats meurtriers contre les ministères des Finances et des Affaires étrangères, qui ont fait une centaine de morts le 19 août à Bagdad.