Le gouvernement allemand est nettement plus optimiste qu'avant sur les perspectives de croissance de la première économie européenne pour l'an prochain, d'après les dernières prévisions officielles publiées vendredi.
Tout comme les principaux instituts de recherche économique du pays, Berlin attend dorénavant une croissance de 1,2% du Produit intérieur brut (PIB) en 2010, contre une précédente estimation de 0,5%.
La prévision pour 2009 a été légèrement revue à la hausse, alors que de timides signes de reprise apparaissent sous forme d'indicateurs positifs, notamment dans l'industrie. Le PIB devrait se contracter de 5% cette année, là où Berlin attendait jusqu'alors un recul de 5% à 6%.
Là aussi, le gouvernement a suivi les instituts, qui avaient publié jeudi leur rapport d'automne conjoint. L'année 2009 sera tout de même la pire de l'après-guerre pour l'économie allemande.
Celle-ci "a touché le fond à l'été", commente dans un communiqué le ministre de l'économie conservateur Karl-Theodor zu Guttenberg, "nous avons de bonnes chances de consolider cette dynamique de reprise l'an prochain".
Le ministre juge également, comme les économistes la veille, que la perspective d'une explosion du chômage à 5 millions de sans-emploi est dorénavant "tout à fait improbable". L'Allemagne comptait fin septembre 3,3 millions de chômeurs.
Ces nouvelles prévisions laissent aussi présager un redressement des finances publiques.
Conservateurs et libéraux, sortis vainqueurs des législatives du 27 septembre, sont en pleines négociations sur un programme de gouvernement. La fiscalité et les finances publiques sont un des thèmes les plus épineux des discussions. Les deux clans veulent des baisses d'impôts mais sont en désaccord sur leur ampleur et leur financement.