Les syndicats CFDT-CGT-CFE/CGC ont annoncé jeudi que 4.161 postes avaient été supprimés parmi les employés et les clercs de notaires au cours des huit premiers mois de l'année 2009, et fait état d'une "surcharge de travail ayant conduit à une progression des arrêts de travail".
Selon un communiqué intersyndical, "2009 est une année noire pour les salariés du notariat: 4.164 ont été détruits entre janvier et août, s'ajoutant aux 1.403 de 2008; des temps partiels sont imposés et le Conseil supérieur du notariat a refusé de revaloriser les salaires".
Entre fin 2007 et aujourd'hui, la profession est ainsi passée de 50.721 employés et clercs à 45.157, a précisé l'intersyndicale, ajoutant que "la situation de stress dans les offices notariaux devient très préoccupante" car "la charge de travail n'a pas diminué proportionnellement à la crise".
"50% de l'activité notariale relèvent de secteurs moins ou pas du tout sensibles à la crise, comme le droit de la famille et le droit successoral", a souligné Pierre Lestard, délégué CGT. Selon lui, "les études sont surchargées car il y a eu trop de réductions d'effectifs".
Pour l'intersyndicale, si les bénéficiaires de la caisse d'assurance-maladie spécifique au notariat ont diminué de 4,88%, les dépenses ont, elles, augmenté de 7,99% sur les sept premiers mois de l'année, et les indemnités journalières d'arrêt de travail ont progressé de 8,32%.
Les trois syndicats ont aussi évoqué les finances de cette caisse d'assurance maladie et de retraite (CRPCEN) qui prévoit un déficit de 233 millions d'euros en 2009 et exigent "une mise à niveau des cotisations des employeurs".
L'intersyndicale a demandé une table ronde au ministère du Travail avec tous les partenaires sociaux du notariat.