Les plateformes téléphoniques de Pôle emploi, créées mi-août pour alléger le travail des agences saturées, vont être maintenues et élargies, ont annoncé jeudi la ministre de l'Economie et le secrétaire d'Etat à l'Emploi.
"On va maintenir cette expérimentation ici comme ailleurs et on va même l'élargir car les résultats sont remarquables", a déclaré le secrétaire d'Etat, Laurent Wauquiez, aux côtés de la ministre Christine Lagarde, lors de la visite d'une plateforme téléphonique régionale à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis).
En Ile-de-France, depuis la mise en place de cette plateforme, "on est passé de 60% de taux de réponses aux appels des demandeurs d'emploi à 80% en un mois", s'est félicitée Mme Lagarde. "Le but désormais" est d'atteindre "100% de taux de réponses", a ajouté la ministre sans préciser à quelle échéance.
Les personnes recrutées cet été pour des CDD de six mois sur les plateformes vont passer en CDI, a par ailleurs déclaré M. Wauquiez.
"Elles vont passer en CDI et peut-être devenir conseillers à part entière. On voit bien qu'elles sont motivées et contentes du travail qu'elles font", a-t-il expliqué.
En composant le 39 49, plusieurs milliers de demandeurs d'emploi tombent sur ces agents, qui sont pour une grande majorité d'anciens chômeurs.
Formés pendant huit jours à des tâches "de base" comme inscrire ou prendre un rendez-vous, mais pas en mesure de calculer une allocation chômage par exemple, les téléopérateurs ne peuvent résoudre eux-mêmes certains problèmes et transfèrent alors le demandeur d'emploi à un conseiller plus expérimenté.
La plateforme francilienne reçoit 26.000 appels par semaine et en traite 22.000, selon Pôle emploi. En moyenne, chacun des 110 opérateurs traite 50 à 60 appels quotidiens, d'une durée de trois à six minutes.