Le ministre du Travail Xavier Darcos a volé à son tour mercredi au secours du fils du chef de l'Etat, Jean Sarkozy, dont la probable accession à la tête de l'Epad, l'établissement public de La Défense (Hauts-de-Seine), continue de susciter le malaise y compris à l'UMP.
"Je peux comprendre que, lorsqu'on a soi-même des enfants à aider dans leur carrière, ce soit difficile à comprendre, mais cette affaire au demeurant est pour moi incompréhensible", a déclaré M. Darcos sur Canal +.
"Où est le problème? Il a été élu par le peuple conseiller général, président de son groupe par des conseillers généraux, il sera vraisemblablement élu par le conseil d'administration de l'Epad, ça s'appelle la démocratie", a défendu M. Darcos.
Dénonçant un "climat délétère et répugnant qui cherche à cibler les personnes au lieu des sujets, souvent d'ailleurs alimenté par l'extrême-droite", M. Darcos a invité à "ne pas faire un délit de sale nom auprès de Jean Sarkozy ou un délit d'anti-jeune".
Répondant aux critiques sur l'âge (23 ans) et la formation de Jean Sarkozy, M. Darcos a répondu qu'il y avait "11.500 élus de moins de 25 ans en France".
"Faut-il être inspecteur des Finances pour faire de la politique? Alors M. (Pierre) Bérégovoy qui avait un CAP ne pouvait pas être Premier ministre et M. (René) Monory qui était garagiste ne pouvait pas être président du Sénat ou ministre de l'Education nationale", a-t-il ajouté.
L'arrivée annoncée de Jean Sarkozy à la présidence de l'Epad suscite depuis plusieurs jours une vague de protestations dans l'opposition, et des critiques ironiques dans la presse internationale.