Le rapport "novateur" de la commission Stiglitz qui recommande de mieux intégrer la notion de "bien-être" dans la mesure du progrès économique sera une "référence" pour les statistiques françaises, a affirmé lundi l'Insee dans un communiqué.
Selon l'Institut national de la statistique, ce rapport est "un document de référence, qui influencera le cours de ses activités".
"Ce travail important et novateur aura très certainement un impact sur les travaux des instituts statistiques de par le monde", poursuit-il.
Le directeur général de l'Insee, Jean-Philippe Cotis, membre de la commission présidée par le prix Nobel Joseph Stiglitz, estime que le document présenté lundi au président Nicolas Sarkozy "trace des perspectives prometteuses pour la statistique publique".
Il fait valoir que l'institut français a "d'ores et déjà ouvert la voie", citant notamment la publication de données sur le revenu et la consommation par catégories de ménages.
L'Insee promet par ailleurs de créer un "tableau de bord d'indicateurs" permettant de suivre "l'évolution du patrimoine collectif sous toutes ses formes: capital physique, humain, social ou environnemental".
Selon le rapport Stiglitz, l'évolution du produit intérieur brut (PIB), étalon mondial de la puissance des Etats qui mesure la production de biens et de services, est "utilisé de façon erronée" quand il est présenté comme "une mesure du bien-être économique".
De nouveaux indicateurs doivent donc être créés pour mieux prendre en compte les activités non-marchandes (travaux domestiques, bénévolat, loisirs...), l'accès à la santé ou l'insécurité, tout en reflétant davantage les inégalités, selon ce document.