Pôle emploi va "intensifier la communication" en cette rentrée sur la prime de 500 euros réservée à certains demandeurs d'emploi non indemnisés, et versée seulement à 3.300 personnes environ depuis début avril, a déclaré mercredi son directeur général Christian Charpy.
"Nous avions déjà fait beaucoup de communication sur cette prime, mais nous allons intensifier nos actions de communication, par exemple sur le message d'attente du 39 49, surtout en cette rentrée où des gens ont achevé des jobs d'été et des jobs étudiants", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.
De début avril (date de son entrée en vigueur) à début septembre, "6.500 à 7.000 demandeurs d'emploi ont déposé un dossier" et "environ la moitié en a bénéficié", a précisé M. Charpy, évoquant un nombre de bénéficiaires "faible, en dessous des prévisions".
Cette prime avait bénéficié à 3.283 personnes début septembre, a affirmé lundi Pôle emploi, précisant qu'environ 40% des personnes non éligibles pouvaient en fait percevoir des allocations chômage, accessibles après quatre mois de travail au lieu de six précédemment.
"C'est vrai qu'il faut compléter la communication pour que chacun ait connaissance de cette prime et qu'au sein de Pôle emploi, tous les conseillers sachent bien qu'ils doivent systématiquement proposer la prime à ceux qui viennent s'inscrire, s'ils ont travaillé entre deux et quatre mois au cours des 28 derniers mois", a-t-il ajouté.
M. Charpy a aussi affirmé que "tout le monde ne demande pas cette prime, soit parce que les personnes ne la connaissent pas, soit parce qu'elles n'ont pas envie d'en profiter".
Mercredi dernier, le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez avait déclaré à l'AFP que la prime connaissait "une montée en charge moins forte que prévu". "On tablait sur 200.000 bénéficiaires sur 12 mois, il est clair qu'on n'y sera pas", avait-il dit, considérant que c'était "une bonne nouvelle" prouvant l'efficacité des nouvelles règles d'indemnisation chômage.
Pour plusieurs syndicats, la mesure a pâti d'un manque de communication de Pôle emploi.
Lors de l'annonce de cette prime réservée à certains chômeurs non indemnisés ayant perdu leur emploi entre le 1er avril 2009 et le 31 mars 2010 au sommet social du 18 février, l'Elysée tablait sur 234.000 bénéficiaires pour un coût de 117 millions d'euros.