Le secrétaire américain au Trésor Tim Geithner a considéré samedi que "la croissance est en route", mais que "de grands défis restent à venir", citant nommément le chômage, à l'issue de la réunion des ministres des Finances du G20 à Londres.
"Le système financier montre des signes de meilleure santé. La croissance est maintenant en route. Cependant, nous faisons toujours face à des défis significatifs. Le chômage est élevé et c'est inacceptable", a déclaré dans un communiqué le secrétaire américain, pour qui il est donc essentiel de ne pas baisser la garde.
"Les conditions d'une reprise durable emmenée par la demande du secteur privée ne sont pas encore établies", a-t-il souligné. Pour autant, le monde doit aussi se préparer à l'après-crise et se montrer crédible sur ce point, a-t-il encore affirmé.
"Toute stratégie visant à une reprise durable ne sera pas efficace à moins que nous ne puissons faire rendre complètement crédible notre engagement à renverser le cours de nos actions dès que les conditions le permettront", a-t-il ajouté.
La nécessité d'une sortie de crise ordonnée, sans dommage pour l'économie, est au coeur des débats actuels, et l'accent a été mis par les pays du G20 sur une nécessaire coordination de leurs stratégies de sortie de crise.
Objet de divergences entre les Etats-Unis et plusieurs pays européens, France en tête, la question des bonus a également été brièvement évoquée par M. Geithner.
Le renforcement des fonds propres des banques, méthode défendue par les Américains pour limiter la prise de risque par les banques, "ne sont pas un substitut pour une réforme des rémunérations", a assuré le secrétaire au Trésor dans son communiqué.
De toutes façons, a-t-il ironisé par la suite lors d'une conférence de presse, "je ne crois pas qu'il y ait un seul pays qui propose vraiment de fixer des limites de manière globale, ou des montants".
"Mais ce qu'il y a, c'est une reconnaissance largement partagée qu'un changement dans les pratiques de rémunération est fondamental pour une future réforme", a-t-il encore dit.