
Le conseil d'administration de General Motors va annoncer mardi qu'il renonce à vendre sa filiale européenne Opel et qu'il en garde le contrôle, selon le Süddeutsche Zeitung à paraître samedi.
"Le conseil d'administration de General Motors va se prononcer mardi prochain en faveur d'un maintien de sa filiale dans le groupe. GM veut ainsi empêcher que les technologies du contructeur atterissent en Russie et qu'un concurrent en profite pour s'y développer dans les années à venir", écrit le quotidien qui dit tenir ses informations d'une source au sein du conseil d'administration.
Le gouvernement allemand a encore tenté vendredi d'accentuer la pression sur le constructeur américain General Motors pour qu'il prenne une décision sur sa filiale européenne Opel la semaine prochaine.
"Le gouvernement a fait sa part du travail, les contrats sont prêts à être signés et maintenant GM doit lâcher du lest", a indiqué le ministre de l'Economie, Karl-Theodor zu Guttenberg, au cours d'une conférence de presse sur ARD.
GM a le choix entre céder le groupe à l'un des deux candidats, le fonds d'investissement RHJ International et le consortium russo-canadien, conduit par l'équipementier Magna, allié à la banque russe Sberbank et adossé au constructeur russe GAZ, soutenu par le gouvernement allemand, ou conserver sa filiale.
Le patron pour l'Europe du constructeur américain General Motors, Carl-Peter Forster, a pourtant estimé vendredi dans la presse, que le scénario le plus probable pour Opel était une vente à Magna, solution également souhaitée par le représentant du personnel d'Opel, Klaus Franz.
Selon ce dernier, "il n'est pas dans notre propre intérêt de voir les brevets filer en Russie. Les contrats (négociés et qui n'attendent plus que d'être signés, ndlr) entre Magna et GM sont très clairs sur ce point, et il n'y a aucun danger", a-t-il estimé, interrogé par le quotidien munichois.
Le SZ ajoute que Opel serait d'un intérêt stratégique primordial pour GM en raison de son excellent savoir-faire technologique dans les véhicules de petite et de moyenne taille.
General Motors, qui avait frôlé la faillite au printemps dernier avant de parvenir à se redresser, serait même prêt à investir massivement dans Opel, plus d'un milliard de dollar, précise le SZ.