Le budget de l'Emploi augmentera de 1,6 milliard d'euros dans le projet de loi de finances 2010, déclare le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez jeudi dans Les Echos, souhaitant étudier la prolongation du disposition "zéro charge" pour les embauches dans les TPE.
Pour l'emploi, "le budget va augmenter de 1,6 milliard d'euros par rapport au projet de loi de Finances pour 2009. L'effort voulu par le Premier ministre est indéniable. Tout est fait pour financer des mesures amortissant le choc de la crise à une condition: qu'elles soient +débranchables+ quand la reprise sera là", explique M. Wauquiez dans un entretien publié par le quotidien économique.
"Je souhaite que l'on étudie la prolongation de l'exonération totale de charges sur les embauches dans les entreprises de moins de 10 salariés en 2010. Nous devons continuer à donner ce signal aux employeurs tant que la sortie de crise n'est pas assurée. Cette mesure a déjà concerné 380.000 embauches", ajoute-t-il.
Quant aux contrats aidés, ils "seront adaptés en fonction de la conjoncture", selon le secrétaire d'Etat.
Notant que la politique de l'emploi repose sur "l'activité partielle, la baisse du coût du travail avec le dispositif +zéro charge+ dans les TPE, le soutien à l'apprentissage et le renforcement de l'aide au reclassement des chômeurs", il souligne que l'objectif "n'est pas d'imaginer d'autres outils".
"Mais il faut que sur le terrain les dispositifs montent en charge", poursuit M. Wauquiez, à la veille d'une réunion à Bercy avec tous les acteurs de politique de l'emploi, publics et privés.
Quant à Pôle emploi, "en période de vacances, quelques agences ont mis à profit la faible activité pour fermer et traiter les dossiers en stock mais soyons clairs, dès la rentrée, cela ne se reproduira pas", dit-il.
Interrogé sur l'évolution du chômage, le secrétaire d'Etat juge qu'il y a "plusieurs signes encourageants" dans les inscriptions, "très loin des 60.000 à 90.000 chômeurs supplémentaires par mois de la première partie de l'année".
Mais "il faut rester extrêmement prudent", estime-t-il, rappelant que "l'économie n'a pas encore atteint un seuil qui permette de recréer des emplois" et que, pour les jeunes, "beaucoup de choses vont se jouer dans les prochaines semaines".