Le président de l'Unedic Geoffroy Roux de Bézieux (Medef) a estimé jeudi que "le plus dur est derrière nous" pour la crise de l'emploi, observant que le rythme des inscriptions au chômage ralentit et qu'il n'y a "pas d'explosion" du nombre de licenciés économiques.
"Je pense que le plus dur est derrière nous. Il faut rester prudent mais on voit que le rythme ralentit", a-t-il dit sur BFM. "On n'a pas cette explosion des licenciés économiques qu'on annonce. On est très pollué médiatiquement par les fermetures d'usine, qui sont un drame pour les gens concernés mais qui en nombre représentent peu dans les inscriptions", a-t-il ajouté.
Pour le président de l'Unedic, il est "probable", au vu des chiffres d'inscriptions de juillet, que la prochaine prévision annuelle du régime d'assurance chômage le 11 septembre ne "sera pas très éloignée" de la précédente, à savoir que la France comptera 639.000 demandeurs d'emploi supplémentaires en 2009.
"Il faut que la croissance soit au moins de 1,5% pour créer des emplois, là on est à moins 3% (prévu en 2009, ndlr). Pour 2010, on a pris le scénario très prudent et très pessimiste de 0,5%, ce qui fera une augmentation légère du chômage", a-t-il rappelé.
La France connaît un taux de chômage "légèrement en dessous de la moyenne européenne: on a toujours été au-dessus depuis dix ans et on est -hélas- rattrapé par les autres", a noté M. Roux de Bézieux.
"Le chômage est relativement bien indemnisé et il y a beaucoup de possibilités de formation", a-t-il souligné, en vantant le "système qui marche très bien des CTP et CRP".
Les nouvelles règles d'indemnisation chômage "coûtent un peu plus cher à l'Unedic, de l'ordre de 100 millions d'euros, mais pour les gens qui touchent le chômage au bout de quatre mois au lieu de six c'est un amortisseur social", selon lui.
"Après, il faudra être capable quand le chômage rediminuera -il faut espérer que cela arrivera dans les années 2011-2012- de rebaisser les cotisations", a réaffirmé le président du régime d'assurance chômage.
Interrogé également sur le dispositif "zéro charge" d'aide à l'embauche dans les très petites entreprises, M. Roux de Bézieux (Medef) s'est montré favorable à sa prolongation.